Le PSG rejoint les demi-finales en tremblant

  • C1
  • Quarts
  • Aston Villa-PSG (3-2)

Par Tom Binet

D’abord maître de son sujet et nanti de deux buts d’avance supplémentaires, le PSG s’est ensuite fait très, très peur en seconde période face à un Aston Villa déchaîné. Heureusement pour le club de la capitale, il a réussi à stopper l’hémorragie avant la catastrophe et verra donc les demi-finales.

Buts : Tielemans (34e), McGinn (55e) et Konsa (58e) pour les Villans // Hakimi (11e) et Mendes (28e) pour le PSG

Comprendra-t-on un jour ce goût de la souffrance, du stress et de la panique du PSG en Ligue des champions ? Alors qu’ils étaient partis pour dérouler sur la pelouse d’Aston Villa, les Parisiens ont totalement perdu pied, se faisant extrêmement peur et arrachant leur billet pour les demi-finales de la Ligue des champions au bout d’un improbable suspense qui n’avait pas lieu d’être. Parfaitement lancé par Achraf Hakimi et Nuno Mendes, le club de la capitale s’est ensuite complètement délité, ravivant de terribles souvenirs et laissant Aston Villa remporter ce match. D’un seul but, fort heureusement.

Dansons sous la pluie

Sous un temps typiquement anglais, les locaux se jettent à l’abordage dans les premières minutes, bien décidés à tenter de faire vaciller des Parisiens qui se font une première frayeur sur corner. João Neves veille au grain et peu à peu, les Bleus ailés gagnent leurs premiers duels, s’offrant leurs premières phases de possession pour calmer les ardeurs adverses. Choisi pour débuter dans son couloir, Bradley Barcola voit déjà s’ouvrir les espaces côté gauche. Sa deuxième chevauchée est la bonne, avec un centre vers Ousmane Dembélé repoussé par Emiliano Martínez dans les pieds d’Achraf Hakimi (0-1, 11e). Premier coup derrière le crâne des Villans, qui ne se démobilisent pas pour autant, mais Gianluigi Donnarumma brille sur une frappe en pivot de Pau Torres, quand le buteur de l’aller Morgan Rogers manque l’opportunité de raviver la flamme de Villa Park d’un tir au ras du poteau.

Létal en contre, Paris ne se fait pas prier pour marquer à nouveau sur sa deuxième opportunité : un quatre contre trois parfaitement exploité par Dembélé pour mettre Nuno Mendes sur orbite, à l’entrée de la surface (0-2, 28e). « On est en demies ! On est en demies ! » scandent les 2 200 fans parisiens ayant fait le déplacement. Aux premières loges pour voir leur équipe afficher un poil de suffisance, pour la première fois depuis des lustres. Sur une perte de balle de Khvicha Kvaratskhelia, Villa perce plein axe, trouvant trop facilement les décalages, et le pétard de Youri Tielemans est dévié au fond par la poitrine de Willian Pacho (1-2, 34e).

Portés disparus

Simple coup d’épée dans l’eau ou véritable révolte ? La réponse ne tarde pas à venir au retour des vestiaires. Car si Dembélé est hors jeu au départ avant d’aller lâcher un petit piqué au-dessus de Martínez, Paris prend désormais complètement l’eau. John McGinn lâche un pétard venu de nulle part pour rallumer l’espoir (2-2, 55e), et comme au Santiago-Bernabéu un soir de mars 2022, le club de la capitale se met à trembler comme une feuille. Sauf que cette fois, Donnarumma est immense. L’Italien se détend parfaitement devant Marcus Rashford, lequel revient à la charge d’un numéro incroyable pour effacer Fabián Ruiz et Vitinha avant de servir Ezri Konsa (3-2, 58e).

La tornade souffle de plus en plus fort, et Donnarumma doit multiplier les exploits devant Tielemans ou Marco Asensio, tout juste entré en jeu, compensant les trous d’air d’une défense aux abois. Un gros quart d’heure en enfer dont Paris essaie de s’extirper en posant le pied sur le ballon, mais la confiance a changé de camp. Autre mauvaise nouvelle : Dembélé semble lui aussi revenu quelques années en arrière, ratant tout ce qu’il entreprend dans les 30 mètres adverses plutôt que de mettre fin à ce terrible suspense. Au terme d’une fin de partie interminable, le PSG tient bon, avec notamment un dernier sauvetage sur sa ligne de Pacho sur une volée de Ian Maatsen, et passe par la toute petite porte. La bande de Luis Enrique a désormais 24h pour faire redescendre le rythme cardiaque afin de profiter du spectacle et savoir s’il défiera Arsenal ou le Real Madrid dans deux semaines.

Aston Villa (4-2-3-1) : Martínez – Cash, Konsa, Torres, Digne (Maatsen, 76e) – Kamara, Onana (Ramsey, 67e) – Rogers, Tielemans (Barkley, 88e), McGinn (Asensio, 67e) – Rashford (Watkins, 76e). Entraîneur : Unai Emery.

PSG (4-3-3) : Donnarumma – Hakimi, Marquinhos, Pacho, Mendes – Neves, Vitinha, Ruiz – Barcola (Doué, 59e), Dembélé, Kvaratskhelia. Entraîneur : Luis Enrique.

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